Je suis prêt à croire A ta peau rivage Comme à
Je suis prêt à croire
A ta peau rivage
Comme à ton estuaire
Si tu me promets
Au songe de la lune
De t'abandonner
Dans mes bras pirates.
Je suis prêt à croire
A ta peau rivage
Comme à ton estuaire
Si tu me promets
Au songe de la lune
De t'abandonner
Dans mes bras pirates.
Polygamme
L'Amour fait ses gammes
Aussi léger que l'air
Des baisers voyageurs
Comme des caresses d'aile
Sur ta peau de terre ocre
Tes cheveux printaniers
Ta bouche torrentielle
Tes seins quatre saisons
L'océan de tes yeux
Et ton sexe Everest
Elle peuple mon esprit, donne des teintes parfumées à mes idées, choisit la carnation de mes mots. Elle est une pure présence hallucinée, projetant mon désir vers des lointains, que je touche du regard avec mes yeux de rêveur. Elle s'appelle l'innomée, tant elle échappe à toute tentative de l'enclore par un seul nom. Mais il peut se décliner comme on découvre les paysages au gré du voyage sur le chemin Amour: rouge, femme, lune, joie, livre, Rose, lever, Puceron, couchant, baiser, musique, peau. J'accrocherai tous ces mots au ciel, afin qu'ils veillent sur moi et que je m'éveille en elle.
On ne voit qu'eux, ces gens pressés qui ont bien raison de vivre vite pour ne rien rater! Alors que d'autres, certainement du monde d'avant, mais heureusement peu nombreux, continuent de ralentir, quand ils ne s'arrêtent pas, dussent-ils caler, pour descendre de leur vie afin de regarder de quelles matières elle est faite; cette vie qui s'adapte tellement bien à nos caprices, comme à nos enlisements... Plus rarement à cet élan, dont est porteur l'Homme quand il la célèbre: de la joie pour toute vie, fut-elle infime et à venir.
quand je REVE de toi je ne REVE pas mon REVE est aussi vrai que l'est le lit qui m'a servi de voilier pour te rejoindre quand je REVE de toi je tire le fil de la nuit pour confondre les couleurs du jour naissant avec le grain de ta peau quand je REVE de toi les murs de ma chambre tout comme le plafomb et le plancher disparaissent le temps que l'homme et la femme de l'amour se désaltèrent à la source quand je REVE de toi je ne REVE pas mon REVE s'engouffre par le hublot de la lune pour devenir la truite qui bondit hors du torrent et le chevreuil jaillissant de la forêt.
Levant la tête, je les vis, flottant majestueusement dans les airs, ces imposants nuages que l'on croirait emmitouflés, hiver comme été, dans de gros pulls de laine blanche; assurément de moutons, à remarquer la multitude qui broute, autour de ces géants légers, l'herbe bleue du ciel.
Quand elle s'est effondrée, j'ai réalisé que ma cathédrale d'enfance n'était qu'un château de sable. Combien en ai-je construit depuis? Certains voulaient ressembler à ceux que l'on voit en Espagne... Actuellement mon imagination se tourne vers des formes plus rondes, faites de courbes et de lignes, comme une évocation de la femme désirée! ( ça me parait une voie possible pour flirter avec le sacré, fut il un dieu, mais un dieu de chair d'où l'attachement organique au vivant préside à nos existences.).
Je te mélancolise
Te vague à l'âme
Te spleen et blues
En brumeux paysages
Le ciel a grise mine
Te noircis sur la page
Te cherche dans le silence
Toi l'éclaircie amoureuse.
Entre les rives de la nuit
Mon sommeil fait son lit
Sur lequel flottent des rêves
Sous mes yeux d'endormi
Dans mes mailles de lumière
J'en ai débusqué un
Il est de petite taille
Juste un peu de ciel rose
Une source de nuages
Des odeurs de sous-bois
Un bruissement dans l'herbe
Pareil à mon Amour.